La stupéfaction, puis l'irritation rapidement coléreuse marquent la réaction de nos gouvernants au déferlements des gilets jaunes.
L'incompréhension reste totale.
Ce n'est que le énième remake d'un grand classique de l'histoire de France; une révolte, une jacquerie, peut-être une révolution, monsieur le président. Les précédents ont eu lieu en 1968, en 1870, en 1848, en 1789 pour ne citer que les derniers.
Dans tous les cas, la surprise est totale, le pouvoir désemparé, la réaction variable. En 1870, la Commune fut réduite dans le sang et 1789 se conclut par une révolution sans œillets .
Chaque fois le pouvoir accuse la rue de créer le désordre et essaie de rétablir l'ordre avec plus ou moins de bonheur. Jamais cependant il n'admettra que la colère qui a crée le désordre a été la conséquence de sa capacité à prendre de mauvaises décisions et de son incapacité à prendre les bonnes .
Cet aveuglement a une origine évidente. Les gens qui ont le pouvoir ne connaissent pas ceux qu'ils gouvernent. Leur origine, leur mode de vie, leur éducation, le formation en font les équivalents de la noblesse de la royauté. Ils forment une caste, une classe qui les isolent du peuple. Il devient normal qu'ils n'en connaissent pas les besoins, les aspirations et les problèmes. La nomenklatura qui se coopte, monopolise les postes de décision, à Bercy, dans les ministères, les grandes villes se comporte en prince, en despote moins éclairés que plus après avoir vérouillé leur pouvoir.
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