on a deux prisons. La plus commune est celle
du sectaire,
du fanatique,
du thuriféraire,
de l'idéologue,
mais aussi de l'idéaliste,
du croyant,
du courtisan,
du partisan qui s'y enferme avec avec inconscience, enthousiasme. Elle serait moins oppressive que celle qui enterre entre quatre murs à Fleury-Mérogis.
Dans l'une, le gardien a les clefs, la peine peut être suspendue, la levée d'écrou est possible. Dans l'autre, la victime se met au service d'une religion, d'une politique, d'un pouvoir, d'une philosophie et fait allégeance au point d'abdiquer sa liberté pour:
- obéir aux ordres quels qu'ils soient: tuer, torturer, dénoncer,
- s'emmurer dans un couvent, renoncer à se marier, à avoir des enfants,
- applaudir, lever le bras, défiler, voter, manifester, se prosterner.
Cette capacité qu'à l'homme de s'amputer de son esprit de décision, de raisonnement, de réflexion et finalement de perdre les deux critères de l'intelligence que sont le sens critique et la curiosité est effrayante. Ne trouvez-vous pas?
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