Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 20 juillet 2019

LA BATAILLE DU SPORT

L'homme est joueur: poker, manille, échecs,  etc. mais le sport est son terrain de jeu favori : il adore le foot, le rugby, le polo, le croquet, le hand etc.. Il aime aussi les sports de combat où il affronte un adversaire: l'escrime, la lutte gréco-romaine, le  karaté, la boxe. Cette dernière est à son panthéon et il la qualifie de noble art. Il faut être un artiste, un esthète raffiné  pour avoir l'ambition et se donner les moyens  de faire perdre connaissance au partenaire en lui portant des coups de poing à la tête  pour l'assommer après lui avoir éclaté les lèvres, les pommettes, les arcades, poché  les yeux et transformé ses oreilles en chou-fleur. Ce spectacle est gratifiant  pour les amateurs de cet art distingué et ils ne ménagent pas leurs vociférations enthousiastes à l'approche du K.O. à venir. La mise à mort n'est, on doit le souligner, qu'accidentelle.

Ce pugilat entre deux individus consentants et irresponsables ne suffit pas à calmer l'esprit ludique d'une humanité pétrie d'humanisme. Son âme d'enfant est la plus forte. Sa soif de jeux du cirque est inextinguible, son esprit de compétition a besoin d'autres dimensions. Elle l'assouvit dans de grandes compétitions dont la première remonte à l'antiquité grecque: les jeux olympiques. Plus tard, ce furent les tournois chevaleresques où la mort était fréquente. Ils étaient un entraînement à la passion sportive des hommes qui ne trouvèrent que dans les champs de bataille un exutoire à sa démesure.

Les règles sont toujours les mêmes: que les meilleurs gagnent. Le prix ne compte pas. Le plaisir  de remporter la victoire même au prix de Verdun l'emporte sur toutes les considérations. Le coût sans cesse croissant depuis le combat des Horaces et des Curiaces entraîna des tentatives pour minorer les frais et, l'Olympisme ne suffisant pas, furent organisés des championnats du monde de tous les jeux: foot, rugby, hand, athlétisme, pétanque, cricket, etc... Les grandes confrontations mondiales furent évitées, les champs de batailles se rétrécirent. Dans leur effort de parité, les femmes, non contentes d'investir en masse les armées pour qu'une soldate inconnue puisse aussi monter la garde sous l'Arc de triomphe et ne plus se contenter d’œuvrer en tant qu'infirmières ou de cantinières dans les vestiaires, envahirent aussi les terrains et organisèrent leurs championnats du monde. Moyennant quoi, on peut regretter que les hommes ne soient pas des invertébrés comme les limaces et qu'ils ne se contentent pas  de se divertir en bavant.

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