De toutes les invention de l'homme: le feu, la roue, l'échelle, l'écriture, la fourchette, la fusion, la fission, le yaourt, l'imprimerie, on peut dire que sa création la plus désolante fut celle de Dieu.
Probablement contemporaine de sa découverte du feu et donc bien après celle de la massue, le concept d'une entité puissante a jailli du cerveau de l'homidé dès que l'imagination y fit son entrée. N'ayant que peu de mots dans son vocabulaire, ne disposant d'aucune agence de renseignements, l'homo erectus devenu sapiens commença à se poser des questions auxquelles il n'avait pas de réponse. Il avait déjà une certaine expérience des questions difficiles puisqu'il savait à l'époque s'habiller chaudement, manger convenablement et construire des huttes confortables. Il prit le temps de regarder autour de lui, le ciel, les étoiles, de craindre la foudre, le tonnerre, la tempête. Ce fut le début de son questionnement en réponse à une curiosité qui depuis ne l'a pas quitté. D'où viens-je,?Qui suis-je? Où vais-je? Silence total, abyssal. Pas de philosophes ayant réponse à tout, leur invention sera tardive. La question suprême vint un peu plus tard:"À qui dois-je tout ce cirque?" Elle fut posée par ceux dont l'imagination - fertile- avait apporté une réponse: DIEU ÉTAIT LE RESPONSABLE. D'abord mythique, puis biblique, il s'humanisa en devenant évangélique et ne cessa de prospérer. La simplicité du concept fit son succès: toute créature dépend de son créateur ( ex: le pain du boulanger), plus la créature est complexe, importante, plus le créateur doit être intelligent, savant, compétant et puissant . Le maximum imaginable est le créateur-inventeur du monde ( terre, ciel, étoiles etc...) mais aussi du tonnerre, des éclairs, des petits oiseaux etc.. C'est ce discours qui qui fut tenu aux minus par les maximus qui avaient imaginé le conte de fée. Ils créèrent un personnage doué de pouvoirs infinis et capable de tout. Auto-proclamés serviteurs dévoués et exigeants de ce super-héros , ils se mirent à son service pour en profiter à leur guise.
Le principe survécut à toutes les interprétations. Elles varièrent en fonction des latitudes et de la longitude. Les grands prêtres en gardèrent le contrôle et les royalties. Le bon peuple était content, il savait ce qu'il devait faire et pourquoi il était là.
Ce décryptage d'une invention qui a beaucoup fait pour le malheur de l'humanité, nous la devons au cynique, vous l'aviez deviné. Il la destine aux nuls qui s'interrogent. Elle intéressera aussi les quelques dépourvus d'imagination qui ne partagent pas celle de ceux dont on vient de voir le travail. et qui ne veulent pas croire l'incroyable.
PS: en aparté j'ai demandé son avis au cynique sur le problème divin. Voilà ce qu'il répondit:"Quand la profondeur du problème est infinie, l'énigme est insoluble."
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