Le temps a fait et fait beaucoup parler de lui car c'est une idée dans laquelle on passe en sachant où l'on va pour s'y arrêter tandis qu'il continue. Il a une longue vie puisque elle serait infinie aussi bien dans son passé que pour le futur. L'idée est énorme au point qu'il est difficile d'en comprendre les dimensions. La matière à coté est petite, périssable, fusse-t-elle aussi coriace qu'une pierre en granit.
Le temps se prête à digression et pour en savoir plus, Etienne Klein est votre homme. Il adore en parler, le fait très bien, écoutez ses conférences, son nom est un sésame.
Le temps se prête à digression et pour en savoir plus, Etienne Klein est votre homme. Il adore en parler, le fait très bien, écoutez ses conférences, son nom est un sésame.
Le temps m'intéresse aussi car j'en ai, étant à la retraite. Le présent, le temps que vous perdez en me lisant, est un court instant du temps, un moment d'équilibre entre 2 éternités; le passé et l'avenir. Il est stable bien que fugace puisqu'il se déplace, sans qu'on le voit bouger, en même temps que nous, tout en laissant une trace, celle de nos pas. Il progresse vers l'avant, vers l'infini de l'éternité du futur qu'il devrait grignoter si elle n'était pas infinie. Dans le même temps, le passé devrait croître dans la même proportion s'il n'était pas lui aussi dans la même situation d'incommensurabilité. Le casse-tête du temps se situe à ces niveaux qui ne cessent de bouger tout en restant immobiles.
Son problème est celui de l'éternité dans laquelle il s'inscrit. Elle tue l'idée de temps. Il n'est plus un intervalle et les heures et les secondes ne sont qu'une invention des horlogers au service de la SNCF. Le big-bang qui marquerait le début de l'univers est également une aimable plaisanterie pour nous faire avaler une chronologie. Elle fait semblant d'ignorer qu'avant lui, il y avait déjà un passé qui le préparait et avant un passé encore plus lointain qui annonçait la préparation et ainsi de suite depuis toujours. Le même schéma sera à l'oeuvre pour la fin et pour toujours.Toujours est un adverbe diabolique qui nous plonge dans un néant qui fait du vide une fosse pleine. Le mystère tient à ce que l'éternité ne peut en cacher une autre.
On voit que l'on peut parler beaucoup du temps, vaticiner sur ses dimensions philosophiques, physiques, mathématiques, quantiques etc.. et ne rien en savoir parce qu'il est incompréhensible, intemporel.
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