À domicile, dans un transat, le monde vient à nous. Il suffit de prêter l'oreille au bruit du vent et d'humer les senteurs qu'il apporte.
S'il vient de l'ouest, c'est un alizé antillais. Il est chargé de l'air salé et iodé de l'atlantique parfumé des odeurs de vieux rhum et des fleurs de frangipaniers et de flamboyants. On entend aussi le bruit des palmes des cocotiers.
Quand il souffle du sud, ce ne peut être que du Grand et le sirocco qui arrive avec son sable. Il est sec, fin, pèle la peau. Chargé de soleil, il brûle. Courrons nous cacher sous une tente et buvons une tasse de thé à la menthe, très sucré, très chaud.
Du nord, le vent charrie des nuages bas, plombés de flocons prêts à l'emploi et qui vont tomber pour nous ensevelir d'un linceul. Ils annoncent le froid qui veut nous transformer en esquimaux. Malins, entrons en hibernation auprès du poêle.
Le blizzard vient de l'est avec le transsibérien qui pose ses rails sur notre chemin. Il apporte de mauvaises nouvelles, la perestroïka n'est pas pour demain. Il faudra attendre le dégel et le printemps pour que l'on n'entende plus les cloches de Moscou.
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