Quand, allongé sur mon lit douillet, tranquille, n'ayant rien à faire, aucun problème à résoudre, je suis saisi d'une vague nostalgie en pensant que ma vie est bien médiocre, limite minable, je me fais une belle peur et me mets à rêver à la Walter Mitty [le vrai, celui de Mc Leod avec Danny Kaye (1974) et non l'ersatz de Ben Stiller (2014)]. Aussitôt je me transporte dans un fauteuil du salon d'été de mon bateau de 200 mètres de long, amarré au port de Monaco. Je suis en train de siroter une coupe de champagne à 1000 euros la gorgée, entouré de faux amis jacassant des insanités et ayant sur mon genou droit la call-girl du jour [mon épouse de l'année est en train de copuler avec le capitaine]. Les 100 hommes d'équipage sont occupés à briquer le pont, à réparer l'hélicoptère et le sous -marin. Moi, je réfléchis pour savoir comment je pourrais trouver les 20 milliards de dollars que je dois régler à la fin du mois alors que mes actifs viennent de perdre 80% de leur valeur, que mon cash est au-dessous de la ligne de flottaison, qu'un fond activiste a des vues sur mon passif etc. etc..
Je ferme alors les écoutilles, évacue le grand tycoon que j'aurais pu être si je n'avais pas résisté à la tentation et m'endors dans mon lit douillet pour faire de beaux rêves.
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