Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mardi 21 avril 2020

LES TICS

On parle des tics de langage tels ceux d'un prof d'histoitre-géo qui répétait 10 fois "si j'ai bonne mémoire", pendant son heure de cours. Il y a aussi des tics de pensée. Ils affectent ceux qui racontent toujours la même chose, les obsessionnels de l'idée fixe. Un seul sujet les intéresse, un seul souvenir les obsède.

Il y a une autre espèce. Elle a pour habitude de presque toujours commencer la phrase qui répond à une opinion par "oui, mais". Elle introduit une divergence de fond, substantielle, après un accord de principe formel suivi d'une réserve et émis par politesse. C'était l'habitude de monsieur Jean-Louis Bourlanges quand, sur France-Culture, il discourait avec Max Gallo et d'autres de l'actualité de la semaine, à 11 heures, dans l'Esprit public du temps de Philippe Meyer. Cela n'enlèvait rien à l'intérêt du propos.

L'opposition est plus directe quand la réponse débute de façon systématique par NON. Un automatisme est encore à la manœuvre avec un déclenchement réflexe. La formule est moins diplomatique et a le mérite de la franchise. Sa faiblesse, un véritable inconvénient, est que l'on connaît la réponse avant d'avoir exprimé la pensée. Ce parti-pris n'est pas un bon incitateur à la communication.

On voit  que les tics ne montrent pas seulement que l'ordinateur cérébral a un problème de perte de mémoire  mais aussi une mise en pilotage automatique qui le fait répéter tel un perroquet, enrayé. Il faut remarquer que le phénomène ne s'enclenche que lorsque l'interlocuteur ne jouit pas d'un préjugé favorable.

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