Les affidés, les affiliés, les séides, les groupies, les encartés, les encasernés, les administrés ont renoncé à leur indépendance, ont trahi leur liberté en se fondant dans une communauté qui obéit à un chef et à des sous-chefs au doigt et à l'œil. Ils orchestrent les vies, conduisent les pensées, décident des actions et les abrutissent de dévotions. Cet esclavage volontaire est navrant et nous affligerait si cette servitude n'était pas aussi comique. Elle révèle un goût immodéré de l'absurde, du non-sens, de l'incroyable. Ils deviendraient pitoyables, on aimerait leur ouvrir les yeux, les réveiller mais ils sont impitoyables, intolérants, irrécupérables.
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