UNE URGENCE PSYCHIATRIQUE

L'histoire et la géographie nous enseignent que la terre et le monde sont bipolaires. La nature est ainsi faite. Elles alternent depuis toujours et du nord au sud les phases positives et négatives qui auraient dû nous habituer. À l'obscurantisme du Moyen-âge a succédé le rayonnement de la Renaissance, les  périodes de glaciation furent suivies de millénaires de réchauffement climatique et aux récentes trente  glorieuses, comment s'étonner que nous soyons tombés en tout-en-un: avec un changement dans la température en même temps qu'une modification dans l'humeur avec une dépression généralisée du moral des ménages en rapport avec l'inflation, la déflation, la délation, les épidémies galopantes, les invasions barbares, la chienlit politique, religieuse, philosophique, l'artificiel qui chasse partout, au galop, le naturel. 

Le diagnostic n'a pas été fait. Face à cette carence de la psychiatrie institutionnelle universelle et devant l'urgence, je romps le secret professionnel et déclare que le monde terrestre est dans l'état critique du stade avancé qui caractérise la phase terminale de la psychose maniaco-dépressive après que la maladie se soit échappée des traitements que le malade avait refusé d'absorber. Toutes les tentatives ont échoué et la situation a dépassé le point critique avec :

- Poutine  qui est couché sur les rails devant le TGV transsibérien qui arrive à toute allure;

- Biden qui vient de sauter par la fenêtre sans parachute et tombe en vrille; 

- Macron qui a échappé à  ses deux mamans pour aller jouer dans la cour des grands;

- et le reste du monde appelle au secours le petit Jésus, Allah, Bouddha, Vishnou, Terminator, Superman, les saints du paradis, la féé Carabosse, le dieu Pan et le pape qui prie la sainte Vierge d'intervenir auprès des quatre cavaliers de l'Apocalypse.

"Une intervention de la dernière chance est-elle possible?" me direz-vous avec une angoisse que vous déguisez mal. "Oui", je vous réponds avec l'assurance que j'ai toujours avant de me tromper. "Voici comment nous allons procéder... etc. etc."  Je vous épargne les modalités pratiques toujours fastidieuses à écouter pour un non-urgentiste. Rendez-vous la semaine prochaine pour savoir si nous sommes toujours vivants...