Tout ce que gère l'État est en crise permanente : SNCF, EDF
RATP, Air-France, contrôle du ciel, la Santé, l'Éducation, la Justice, la Police. Leurs agents
sont insatisfaits, malheureux, en grève, les usagers ne sont pas
contents et se plaignent constamment. Quelle en est la raison?
Elle est simple : le public assure une fonction et le privé rend un service. L'État n'est pas une entreprise mais une administration aux mains de fonctionnaires et qui appliquent dans les organismes qu'ils contrôlent leur philosophie et les méthodes qu'ils connaissent. Leurs problèmes sont leurs priorités.
Ces organisations ne marchent pas pour la raison invoquée mais aussi parce qu'il y a deux strates chez elles. La première est dirigeante et faite de fonctionnaires durs et purs dont la seule production est réglementaire et leur matière première, le papier. Elle exerce son pouvoir sur la partie productive, celle qui travaille au contact de la réalité. Elle conduit les trains, soigne, produit de l'électricité. Elle subit le pouvoir de ceux qui sont dans les bureaux et décident pour eux ce qui est bien, ce qu'il faut faire et comment. Elle n'a jamais mis les mains dans le cambouis et ne sait généralement pas de quoi elle parle. Un énarque n'est pas un Gadzarts.
Le fonctionnaire pourrait être fier de l'être et parfois il l'est puisqu'il est un représentant de l'État. Il le serait toujours si celui-ci était respectable. Il ne l'est pas puisque les organismes qu'il gère ne remplissent pas leur mission, par incurie pour la direction, par inefficacité car mal dirigée pour ceux du terrain. Qui peut être fier de travailler dans ce genre d'institution? On comprend que l'éducation peine à recruter des enseignants, que les médecins préfèrent travailler en clinique, que l'infirmière s'installe dans le privé etc.…
Rendre service ou un service est une activité positive, gratifiante, un échange qui enrichit le vendeur et l'acheteur. Assurer une fonction n'a pas cette noblesse. Le fonctionnaire n'est que le rouage d'une machine. Il est difficile de s'en extraire et d'assumer une indépendance de corps et d'esprit. C'est la raison qui le fait agir en meute et se fondre dans sa multitude pour se venger et revendiquer, associant inefficacité et nocivité.
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