Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 15 juin 2025

ENTENDU AU TRIBUNAL

Monsieur le Président, mesdames et messieurs du jury. 

On a cherché à arracher à mon distingué client un crime  horrible sous le prétexte qu'un concours de faits, de circonstances, de coïncidences qui devait tout au hasard et à la malchance pouvait suggérer un enchaînement entre sa personne et la victime. Son silence a été interprété de la partie civile, le ministère public et l'instruction, comme une confirmation intime de la culpabilité. Faute de preuves tangibles, ils ont voulu des aveux. Ils n'en ont pas eu pour plusieurs raisons: la première est limpide: l'innocence, la seconde implacable est inscrite  dans l'article 341 du Code de procédure pénale qui stipule que "la personne en examen ne peut être contrainte à faire des déclarations qui l'incrimineraient". L'article 6-1 de la Convention européenne des droits de l'homme exige le même respect et s'impose lui aussi à ce tribunal.

Je ne fais pas appel,  mesdames et messieurs du jury, à  votre pitié, à votre indulgence, même si je sais que vous en débordez. Je ne vous demande pas pardon, en son nom,  pour un crime qu'il aurait pu commettre s'il n'était pas innocent; Je vous prie, en communion avec la solennité des lieux,  de ne pas contredire la loi, de ne pas commettre un délit passible des tribunaux. Obéissiez  à  votre devoir de justice par respect sacré de la loi. Elle ne vous demande pas, elle vous ordonne  de libérer mon client.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire