Avec l'IA, les salariés du tertiaire ont autant de soucis à se faire que feu les ouvriers de l'industrie. Leurs bureaux ne seront pas délocalisés comme les usines mais leurs fonctions seront confiées à une entité capable de les effectuer mieux, plus vite et pour peu. Comment les PDG, les directeurs des cabinets d'architectes, d'avocats, d'experts-comptables, le management des agences de publicité, bancaires pourraient résister à ce genre de séduction. Ils le feront avec enthousiasme, l'œil cramponné sur les économies, l'ebitda, les bénéfices, la suppression des grèves, des revendications, les jérémiades d'employés jamais contents, en burn-out, en congé-maladie, en vacances, aux prud'hommes. Ils le feront avec la même décontraction, indifférence, satisfaction que leurs semblables qui fermaient et licenciaient ici pour ouvrir là-bas, en Chine, au Maroc, partout où les salaires sont bas, les gens contents de travailler pour vivre chichement. Ces dirigeants sont les mêmes. Ils obéissent sans états d'âme aux actionnaires qui veulent du rendement et un retour rapide sur investissement.
PS: mais il y a une justice. Leur euphorie sera de courte durée. Ils vont disparaître rapidement car le service sera rendu in situ, par l'IA dédiée aux problèmes. Elle imprimera, sans intermédiaire, le conseil, la recommandation, le plan, le bilan. À la fin, personne n'aura besoin de personne et elle fera tout à notre place, penser et réfléchir.
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