"I love you, I am sorry, fuck you", ce sont les trois expressions les plus employées par les dialoguistes des films made in Hollywood. Énoncées au climax d'une situation tendue, elles sont emblématiques d' un état de tension, de réflexion, de colère qui avertit le spectateur qu'un évènement inattendu va se produire:
- "I love you" annonce une séparation imminente.
- "I am sorry " pleurniche le héros qui va conduire la famille à la ruine, au déshonneur, à la fuite et lui en prison.
- " Fuck you" signe un arrêt de mort suivi de la détonation d'un Smith and Wesson de seconde main.
Pas de panique cependand, le happy end est de rigueur :
- - la séparation aura été provisoire et les retrouvailles émouvantes.
- - un policier intègre aidé par une avocate inexpérimentée mais courageuse auront découvert les auteurs de la machination infernale qui voulait faire exploser la Maison blanche, détruire le monde libre, accuser notre héros innocent de tous les crimes de la terre.
- - dans l'avant dernier plan séquence du film précédent, le policier intègre etc.. attend les dernières paroles du ripoux haut placé avant d'appuyer sur la détente de son arme de service en étant en état de légitime défense de façon à ne pas avoir à se défendre d'avoir la gachette facile devant le tribunal de la police des polices.
Savoir que les mots les plus aimés (love), regrettés (sorry), grossiers (fuck) sont au service d’une intrigue aussi subtile que la recette de l’œuf dur rassure sur l’intelligence des cinéphiles, leur sensibilité. Le premier émeut l'esseulé (e), le deuxième console le zéro de ses échecs, le troisième scandalise le bien poli, spécialiste du non-dit. Le tout est délectable surtout en version originale.
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