La sensibilité du corps est beaucoup plus développée que celle de l'âme. Elle se manifeste par les sensations. Elles nous font voir le monde, nous le font sentir, goûter, nous mettent à son écoute, en permanence, sans restriction, sans contrepartie.
La sensibilité de l'âme n'a pas cette délicatesse, cette présence, cette objectivité. Elle est pleine d'émotions qui se parasitent, se combattent, s'entretuent:
- l'orgueil, la prétention, l'indifférence triomphent facilement de la modestie, de la sympathie, de la charité.
- l'amour, l'amitié, l'affection n'ont pas la force de la haine, du dédain, du mépris.
- la franchise, l'honneur, le courage ne peuvent rien contre la peur, l'hypocrisie, le mensonge.
- le remerciement, la reconnaissance, la curiosité sont trop fatigants. Il faut s'interroger, se questionner, trouver une réponse, les mots, le temps. C'est trop pour si peu.
Finalement c'est son pur esprit qui rend l'homme sale, bête et méchant.
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