Le cynique est dithyrambique sur sa maison: "L'habiter suffit à mon plaisir et me donne envie de vivre. Je serais mort depuis longtemps si je n'y étais pas".
Suivons le guide: les fenêtres s'ouvrent sur un paysage bucolique idyllique rempli de fleurs somptueuses aux odeurs enivrantes et d'oiseaux magnifiques qui s'ébattent en toute liberté dans ce parc où poussent des plantes luxuriantes entourées d'arbres aux essences aussi rares que précieuses. Quand le regard découvre l'intérieur, il est ébloui par la richesse des tapis de haute lisse qui ne cachent pas un sol de marqueterie en bois de rose et de palissandre. Les yeux peinent à s'en détacher mais ils sont attirés par les tentures soyeuses ponctuées de tableaux flamands ici, d'un portrait de la Renaissance là, de natures mortes, d'eaux-fortes ailleurs. La visite continue par un passage dans un cabinet de curiosités qui donne à s'émerveiller et à réfléchir. La bibliothèque ferait de l'ombre à celle de la Pléiade. On y trouve l'intégrale de Paul Kenny, de TNT, de Brussolo, "Excusez du peu", se défend-t-il en rougissant. On s'en évade pour se réfugier dans son repaire, un salon décoré en trompe l'œil. L'illusion est si parfaite que l'on se croirait au paradis. On termine par une salle à manger d'une sobriété monacale, d'une rigueur janséniste, d'un dépouillement spartiate, tout étant centré sur une table débordant d'argenterie, d'orfévrerie, de pâtisseries et de couverts millésimés qui attendent les invités pour se régaler d'un menu à la carte concocté par le chef du traiteur-charcutier-épicier du village tout proche.
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