Le cœur lui, monsieur, c'est un roc, un pic, un cap, que dis-je, une péninsule. Il bat du début à la fin et ne s'arrête qu'épuisé d'avoir travaillé sans une minute de repos. Il sert un corps qui ne vaut pas souvent la peine qu'il se donne. Sans respect pour ce serviteur fidèle, il le soumet à des efforts inutiles comme un marathon, un tour de France, le curage d'un fossé, un levage de poids ou à des émotions imbéciles telles que la vision de Scream, de Massacre à la tronçonneuse ou d'une émission de télé-réalité. On l'oblige ainsi à dépasser ses valeurs d'origine et à risquer l'over-dose. Il craque, s'arrête, fibrille, exténué. Bonne pâte, il est prêt à redémarrer si on s'occupe à temps de lui avec une petite secousse électrique ou un choc mécanique.
On n'en a pas deux comme lui. Même nous, on ne lui ressemble pas.
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