Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mardi 2 avril 2024

POÉSIE

Il y a deux poésies. L'une raconte câline, instruit, proclame, exalte, mobilise, enchante, entraîne. On a, dans ce registre:

- "Mignonne, allons voir si la rose qui ce matin..."

- "Non  rien de rien, non, je ne regrette rien..."

- Elle est à toi cette chanson, toi l'auvergnat qui sans façon..."

- Aux armes, citoyens, formez vos bataillons..."

- "Les feuilles mortes se ramassent à la pelle...."

- "La cigale ayant chanté tout l'été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue...

- "Dans les jardins de mon père, les lilas sont fleuris. Tous les oiseaux du ciel y viennent faire leur nid..."

- "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes..."

- "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage..."

Et il y a celle de Stéphane Mallarmé qui séduit les âmes éprises de symbolisme, d'hermétisme, de musique. Cette poésie ne décrit pas une situation, un paysage, mais  émeut en évoquant le vide, l'absence, le néant. Elle ne montre pas mais suggère. Le lecteur doit réfléchir pour comprendre ce qu'il entend ou lit en se mettant dans la peau du poète. C'est difficile, peut-être impossible mais toujours amusant. Essayez avec:

- "La chair hélas est triste et j'ai lu tous les livres
Fuir! Là-bas fuir! je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux...." (in "Brise Marine").

- "Aimai-je un rêve?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
En maint rameau subtil qui, demeuré les vrais
Bois même, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses
Réfléchissons... (in "L'après midi d'un Faune").

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