Les hauts fonctionnaires, encore appelés grands commis de l'état, dans la lignée de Colbert, quand ils ont droit à un panégyrique, le jour de leur mort, ont des destins divers.
La plupart s'échinent dans leurs ministères ou dans les palaces de l'État à une besogne obscure et inutile.
Quelques uns s'en évadent en empruntant la voie royale des heureux de la chance. Guidés par elle, ils ont fait l'ENA où ils ont appris le langage de la fonction et les arcanes du pouvoir. Ils ont intégré ensuite la direction du trésor où ils acquièrent le goût de l'or et des jeux d'argent. Sitôt connus des sphères du CAC 40, ils y pantouflent, forts de leurs connaissances publiques et privées, à la tête de l'une d'elles.
Ils la conduiront à la ruine, au rachat pour l'euro symbolique, à une OPA hostile d'un activiste déchaîné par la mal-gouvernance, à l'absorption par un concurrent 10 fois plus petit ou au démantèlement par un holding sud-africain en mal de blanchiment.
Ils sont les seuls à s'admirer et personne ne nous envie d'avoir à les subir. Ce sont des petits qui se croient grands, une espèce dangereuse car féroce, insatiable car ils pensent que l'État, c'est eux.
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