Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 24 juin 2020

EXAMEN OBJECTIF DE LA CONDITION HUMAINE PAR LE CYNIQUE

"Si on ne regarde pas l'homme au travers du prisme d'une foi religieuse qui en fait le fils d'un dieu, d'une croyance politique qui en fait un damné de la terre, d'une philosophie qui en fait un être supérieur mais sous l'objectif d'une lunette qui ne déforme pas, on le voit dans sa nudité, son dénuement, sa réalité: un presque rien qui ne vaut pas grand chose", me dit le cynique qui ne supportait plus  sa subjectivité humaniste de l'autre jour.

Il enchaîna:

"Sur les plans anatomique, physiologique, biologique, génétique, rien ne nous distingue des bestioles qui nous entourent. Nous partageons le différences qu'ils ont entre eux. L'homme ne ressemble pas plus au marsouin que le cheval au rhinocéros, le poulet au cochon et la taupe au corbeau. Sa position dans la chaîne alimentaire n'a évolué que depuis le développement de l'agriculture et de l'élevage, du moins chez ceux qui les pratiquent. Un mystère de l'évolution lui a permis de développer des zones  cérébrales capables de secréter des capacités mentales, intellectuelles, psychologiques  qui lui permirent d'accéder à la parole, à l'écriture, au comptage en même temps qu'à l'habileté manuelle. La marche sur les deux pieds avait été acquise en même temps que les  grands singes, nos cousins. Il s'ensuivit une série d'inventions qui changèrent son mode de vie, sa vision du monde, le climat etc... Aucune autre espèce ne revendique un tel bilan. Il fait sa fierté et bientôt sera la raison de sa perte. Il en a perdu le contrôle.

Il en est arrivé là parce que cette évolution, commencée très tôt, a été exacerbée par divers influences, toutes nées de son imagination qui ne recule devant aucune folie. Elle l'a conduit à s'admirer au point de ne s'intéresser qu'à lui, se voyant comme l'exception et se mettant au centre de la terre et même de l'univers. Les autres animaux n'ont pas subi ces influences, ils sont restés ce qu'ils étaient, naturels, respectueux du lieu de leur vie. L'homme ne se comporte pas en bon père de famille, en intermittent, en locataire soucieux de la propreté des lieux mais en propriétaire perpétuel, libre de faire ce qu'il veut de tout ce qu'il voit et touche de ses pieds. Conscient du désastre mais irresponsable, velléitaire, il constate, persiste et lui et ses semblables iront jusqu'au bout, incapables malgré toutes leurs capacités de changer, prisonniers à jamais de leur humanité qui refuse sa part de bestialité."

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