Il y a deux morts::
La subite vous cueille brutalement, fait passer de vie à trépas sans préavis. Un caillot part d'une oreillette et bloque une artère vitale du cerveau, un spasme serré sur une coronaire principale fait fibriller ou arrête le cœur. C'est l'extinction des feux, le black-out. Le KO technique, la balle perdue, le platane ont les mêmes vertus.
La lente est sournoise. On la rencontre dans les soins palliatifs entourée d'une équipe admirable de dévouement à la cause hospitalière. Encadrée d'une période interminable de souffrances insupportables, des faux espoirs de rémissions de plus en plus courtes,, elle fait de la vie un enfer que ceux qui y croient et qui veulent l'exorciser prolongent le plus possible . L'hospitalisation de longue durée accueille, elle, dans des service du même nom ou dans établissements spécialisés et sécurisés les dépendants, les handicapés, les laissés pour compte par les familles et tous ceux qui ne savent pas qu'ils sont encore vivants. Avec un coût exorbitant, des sévices à la clé, une nourriture inappétissante, un encadrement défaillant, on y subit une mort lente, entrainement à la future qui tarde à venir.
La beauté de la première, sa fulgurance, ce départ en pleine santé font rêver On se souhaite une fin aussi dynamique et pourtant on la refuse à ceux qui en auraient le plus besoin, qui s'ennuient à vivre, ont la volonté de partir sans se retourner au nom de la liberté de ne plus être.
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