Nos pauvres gouvernants naviguent à vue. Incapables d'agir, ils réagissent trop mollement, trop timorés pour initier, prévoir, décider, conduire. Leur réaction est toujours en retard sur l'action, ils ne savent que reculer, n'ont pas assez de force pour sauter. Le danger leur fait peur et ils n'ont pas le courage de faire face, de combattre ou au moins d'essayer. Paralysés par l'incompétence, l'aveuglement, la couardise, la lâcheté, ils discourent sur la difficulté de prendre une décision, l'incertitude des lendemains, inaugurent, commémorent, pérorent, se gargarisent de grands mots. Ils disparaissent, un jour, en catimini ou dans un final explosif, ne laissant que des regrets, des échecs, un mauvais souvenir.
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