La société la plus rentable du monde, qui engrange le plus de bénéfices, qui est assise sur une montagne de dollars, qui capitalise plus de 3000 milliards de dollars, celle qui fait pleurer d'extase les banquiers, les investisseurs, les commentateurs, les commanditaires, qui est applaudie à la fin des banquets, admirée par les politiques doit sa bonne fortune à une armée d'esclaves qu'elle entretient par la sous-traitance interposée de Foxconn, à Zengzhou en Chine. Parqués dans des dortoirs, isolés, payés 300 dollars par mois, traités comme du bétail, ces damnés de l'électronique grand public produisent, à bas prix, enchaînés, les iPads, les iPhones, les Watchs, les Macs, les Alexa qu'Apple revend à prix d'or dans ses stores.
Elle doit ce succès à l'américaine a une politique avant-gardiste calquée sur celle des pharaons qui élevaient leurs pyramides grâce à la force conjuguée des milliers d'esclaves qu'ils entretenaient à bas prix, politique qui avait été reprise avec succès par les grecs, les romains et bien d'autres jusqu'à l'abolition de l'esclavage longtemps après.
Ce miracle financier a été rendu possible grâce à l'alliance improbable puisque contre-nature du capitalisme le plus achevé avec le communisme le plus rigoureux. Fusionnant leurs intérêts en reniant tous leurs crédos, Apple et le parti communiste chinois se rendent coupables de crimes contre l'humanité et les acheteurs sont des complices.
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