Et si les
artères n’étaient pas qu’une voie de circulation, qu’une simple canalisation ramifiée
de milliers de kilomètres transportant le sang aux cellules, mais étaient riches d’une
autre fonction ?
Chaque
battement du cœur fait subir à chaque fraction de la surface de l’arbre
artériel un petit mouvement comparable à un massage : gonflement et
relâchement qui se propage depuis la
naissance de l’aorte jusqu’à la plus fine des artérioles.
L’artère doit
cette qualité à son élasticité qui lui donne la capacité de retrouver sa forme
après avoir été déformée. Ce mouvement du vaisseau est forcément transmis à
tout son environnement et, comme le réseau artériel enserre et traverse tous
les organes, de la peau au plus profond des entrailles, aucune cellule n’échappe
à une vibration ténue, à un effleurement infime, taillé à sa mesure et au rythme
de son émetteur, le cœur. On peut parler donc de massage artériel profond.
On connaît mal les effets physiologiques du massage, même si sa pratique remonte à la
nuit des temps. Mais son efficacité dépasse l’effet placebo. La théorie d’un
auteur canadien (M.Tarnopolsky), selon laquelle le massage désactiverait les
gènes associés à l’inflammation est séduisante et sa démonstration solide.
Mais, on ne peut
pas donner au « massage artériel » une fonction thérapeutique
puisque la pulsativité remonte à l’origine du corps, elle lui est consubstantielle.
Ne peut-on pas en déduire, en revanche, que les cellules en ont besoin pour se
développer, vivre? La caresse intermittente mais constante du pouls
artériel n’est-elle pas nécessaire à la vie? Le vieillissement n’est-il
pas favorisé par son affaiblissement? Il va de pair avec la diminution et même la disparition de la souplesse artérielle par
l’artériosclérose, l’athéromatose, l’artérite?
Si la vibration de l’artère a une influence sur la
vitalité cellulaire, ne peut-on pas imaginer que la restauration de sa qualité à
l’instant juvénile, à un moment où le corps atteint le meilleur de sa
performance aurait un impact favorable et empêcherait ou ralentirait un
processus délétère? Ne serait-il pas possible, en soumettant le corps à
une vibration synchrone du rythme cardiaque et en symbiose avec lui, de redonner
aux organes, aux cellules un environnement perdu?
L’idée mérite
sans doute de n’être pas enterrée.
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