L'homme est certainement un pur esprit puisqu'ils le disent et qu'ils sont infaillibles. Mais parmi ses organes, il y a les glandes (un mot horrible qui n'a pas été choisi par le hasard) et qui ont une influence triviale sur l'esprit immaculé. Elles sécrètent chacune une ou plusieurs humeurs qui retentissent sur la nôtre.
On a ainsi:
- le pancréas et son insuline. Sa production s'effondre-t-elle et c'est le diabète avec tous ses inconvénients. Bonjour le moral. S'il en fait trop, on se retrouve en hypoglycémie et dans le coma, exit l'esprit.
- la thyroïde nous en fait voir de belles et nous tient en otage: elle accélère et l'on transpire, maigrit, devient nerveux, tremblotant et tachycarde. Au contraire, si les hormones thyroïdiennes diminuent, le corps s'engourdit, s'épaissit, se refroidit et l'on a du mal à comprendre. Certains mêmes deviennent des crétins.
- le foie nous tient à la gorge. Il est une industrie chimique au complet et dès qu'il périclite fait saigner, jaunir, mourir.
- je ne vous accablerai pas avec les surrénales. Reportez-vous à l'Encyclopédie médico-chirurgicale au chapitre de la maladie d'Addison et à celui de la maladie de Cushing pour être édifié.
Donc l'esprit baigne dans une purée de sucs dans lequel il a bien du mal à surnager dès que l'un tourne mal. Dans ce magma, il se débat, se débrouille. Vous comprenez que sa responsabilité dans le chaos qu'il installe est partagée par nos satanées glandes.
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