Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mardi 17 janvier 2023

LA DÉPRESSION, VASTE SUJET

Je l'avais déjà abordée en livrant le 11 février 2018 la méthode d'un grand-père. Peu orthodoxe mais efficace, elle avait rendu des services et remis le taux de suicide dans les limites de la raison. Le 16 janvier 2022, je livrais une réflexion très pertinente qui m'a valu très peu de réactions injurieuses. Je  m'attaque aujourd'hui à l'un des stigmates dévastateurs de la dépression et dont le traitement n'est jamais abordé. Fidèle à ma mission de combleur de lacunes, je donne le moyen radical de faire disparaître l'autodépréciation. Ce mot-clé résume le besoin qu'a le dépressif de battre sa coulpe, de médire de lui-même, de se prendre pour un nul etc.. Il lui devient impossible de reprendre le chemin de la guérison, sa maladie lui paraissant une punition justifiée par sa médiocrité.

La déconstruction de cette analyse  imbécile est donc une étape indispensable. La démolition est facile. Elle consiste à  faire prendre conscience au malheureux qui se croit bon à rien qu'il cumule une richesse qui fait de lui  le roi de l'univers.

Vous avez constaté que de plus en plus, fleurissent des spécialistes auto-proclamés dans tous les domaines. Ils ont leur chaîne sur YOUTUBE, font des conférences, animent des séminaires, donnent des consultations, écrivent des livres, ont pignon sur rue et à la télévision. On a ainsi les évangélistes, les gourous, les tutoraux qui apprennent à tout réparer, à peindre, à dessiner, à fabriquer, à construire votre maison, une voiture, un bateau, un avion. Il y a ceux et celles qui vous apprennent à manger, boire, ne pas tomber malade ou guérir, grossir, maigrir, avoir de la mémoire, la bosse des mathématiques, écrire, lire. Certains disent qu'ils sont des hommes d'État et peuvent conduire le pays où il doit aller etc.

Sans être autant outrecuidant, ni aussi dangereux et menteur, il faut comprendre que chacun en général et le dépressif en particulier est un trésor de l'humanité et que plutôt que rien, il est presque tout.

Nous sommes tous en effet des auto-apprenants dès nos premiers âges et le dépressif aussi bien que vous et moi avons poussé des cris, puis des onomatopées, avant de balbutier, de dire des mots, des phrases, tenir une conversation, fait des discours et pour certains des sermons. Cicéron n'a rien fait de plus. Notre dépressif est donc un orateur. Il n'est pas que cela : il est aussi un écrivain puisqu'il lit et écrit couramment, connaît la grammaire, l'orthographe, la ponctuation de sa langue maternelle. Il n'a pas l'apanage des fautes d'orthographe, Victor Hugo, Balzac et Émile Zola en étaient coutumiers. Littéraire, mais pas seulement, au lieu de se dénigrer, il pourrait s'enorgueillir  de ses talents de mathématicien puisqu'il maitrise aussi bien qu'un médaillé Fields les tables de multiplications et les autres. Il additionne, comme vous, les talents de cuisinier car il sait cuire un œuf, pâtissier, il fait la différence entre un bon et un mauvais gâteau; mécano, il manie le tournevis et la clé anglaise; musicien, il chante, bat la mesure. Il pratique tous les sports: la marche, la course, le vélo; le foot, la nage, tire sur les avirons, saute un fossé. Il a des rudiments de tous les métiers manuels: il sait enfoncer un clou, scier une planche, soulever un parpaing, planter un arbre, cueillir un fruit. Il est habile en coiffure et se peigne impeccablement, se rase sans se blesser, connaît les soins dentaires et se lave les dents après chaque repas. Il a aussi des talents artistiques et avec un pinceau, des couleurs peindra un tableau qui aura sa place dans une exposition au Grand Palais sur l'arte povera. S'il lui reste du temps et un peu de self-confiance, il pourrait tout aussi bien nous faire une sculpture à base de mousse expansive à la façon de Jeff Koons  qui ferait l'admiration de beaucoup.

J'arrête mon énumération car la liste est inépuisable. Notre dépressif n'a donc aucune raison de médire de lui-même. Il sait tout faire et rien ne le distingue d'un Léonard de Vinci en herbe. Il a toutes les facettes qui rendent l'espèce humaine si remarquable. Donc le dépressif doit laisser l'auto-flagellation aux fous de Dieu et arrêter de s'autodéprécier. Il n'a rien à envier à personne , la comparaison est même en sa faveur car il a un plus que n'ont pas les autres, un doute raisonnable...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire