Les mots valent parfois plus qu'ils ne le paraissent et transcendent alors une forme plutôt vulgaire. Il en est ainsi de "châtier". Dans son expression courante, il signifie punir, corriger, sanctionner sévèrement à l'instar de la comtesse de Ségur, née Rostopchine qui fessait vigoureusement les écervelées qui peuplaient ses romans sado-érotiques. Nous lui préférons son acception distinguée qui s'utilise dans le langage quand il est soigné, élégant, dénué de vulgarité et même raffiné sans être ampoulé ni affecté. Il exige une connaissance parfaite de la grammaire, de l'emploi de la ponctuation et une prononciation adaptée à une éloquence de qualité. On peut l'utiliser pour l'écrit. Dans ce cas, il faudra adjoindre un respect de l'orthographe qui ne tolère aucune faute.
Je tenais à apporter ces quelques précisions pour réhabiliter et mettre à l'honneur un verbe peu usité et souvent vilipendé par une société qui mérite tous les châtiments qu'elle s'inflige, ne sachant plus distinguer le bien du mal et le beau du laid.
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