Malheureux sont les gens confits en dévotion à l'ordre établi, certains que leurs raisons sont bonnes, leurs avis éclairés, leurs décisions sans contestation. Ils pontifient, plastronnent, assènent, méprisent. Ils critiquent sans les connaître les bonnes raisons des sceptiques, des stoïques, des cyniques et obéissent aux dogmes, aux lois, aux commandements. Ils sont au garde-à-vous devant les généraux, les amiraux, les adjudants, les contremaîtres et tous les sous-chefs. Ils sont si contents de leurs certitudes qu'ils vont jusqu'à croire que ce qu'ils imaginent existe. Ils se disent faire partie des bienheureux car ils ne font pas semblant d'ignorer leur malheur.
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