Pour savoir ce que l'on ressent quand on est mort, il faut s'allonger, dans le noir, rester immobile, fermer les yeux et s'endormir. Deux possibilités:
- on rêve, le stade est celui de la mort imminente (EMI) avec des hallucinations. L'expérience n'est pas concluante et il faudra attendre un sommeil non parasité pour vivre pleinement un état de mort complète.
- on ne rêve pas: absence de tout, vie suspendue, on n'existe plus: totale réussite. On se réveille sans angoisse de cette expérience étrange. Nous avons vécu notre disparition sans ressentir la moindre gène: pas de douleur, pas de regret, une paix royale: LE BONHEUR TOTAL.
En y réfléchissant, on comprend qu'en fait, le sommeil sans rêve est un entraînement quotidien qui commence dès le début et finit à la fin et qui nous prépare à la mort. Il est la préfiguration de ce qui nous attend, nous configure pour l'aborder sans crainte ni regret. Il nous apprend que l'eutaraxie que nous recherchons éveillés, sans jamais l'atteindre, vient de nous être accordée durant quelques heures. Quel bonheur que de savoir qu'un jour nous y plongerons pour l'éternité!
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