Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 4 janvier 2015

LE COMMERCE FABULEUX D’UNE INDUSTRIE FANTASTATIQUE

 Mon ami, le cynique, de passage, qui est aussi sceptique m’a fait  ce sermon :

 « Les religions sont des entreprises comme les autres. Elles vendent des produits capables de satisfaire une clientèle très large, aux besoins variés. Elle trouve, sur catalogue tout ce qu’elle recherche.

-      Le dévot : friand de spiritualité, il trouvera de quoi calmer ses angoisses transcendentales. Imbu de lui-même, se croyant supérieur aux autres bestioles terrestres, il veut savoir d’où il vient, qui il est et où il ira. Une religion digne de ce nom sait répondre à toutes ses interrogations car leurs créatifs sont les plus imaginatifs.
    
-    L’inquiet : pour lui, la religion crée un système d’assurance particulièrement avantageux pour…..l’assureur. La catholique lui certifie, par exemple, une fois mort, une sécurité éternelle et parfaite, dans un endroit paradisiaque. De son vivant, les primes sont raisonnables : on lui demande d’obéir aux canons, aux commandements, de contribuer au denier du culte, de respecter les officiants et les rites : confession, communion.
   
-      Le voyageur aura l’occasion, s’il le veut, lors de pèlerinages très bien organisés de visiter des lieux certifiés saints ou miraculeux par les administrateurs, dans des endroits exotiques, au milieu de beaux paysages.
-     L’amateur de magie blanche sera comblé par des résurrections, des lévitations, des transformations d’eau en vin, la multiplication des pains, une marche sur l’eau et plein de guérisons subites.
 
-   Le lecteur impénitent aura de quoi satisfaire sa passion : une riche  bibliothèque met à sa disposition des ouvrages techniques, des romans fleuves, de l’héroic fantasy, des biographies, de la poésie.
 
-    Le fan de musique, de peinture, de sculpture, d’architecture ne saura où porter ses pas tant les propositions sont innombrables. Les cérémonies rivalisent avec les plus grands opéras, la musiques vient des plus grands compositeurs, les cathédrales ont été construites par les plus grands architectes, les plus grands artistes ont déployé leur génie pour peupler les lieux des cultes de leurs sculptures, de leurs tableaux, de leur fresques. Tout a été fait pour impressionner le spectateur, l’auditeur et le convaincre que tant de beauté et de grandeur authentifient la vérité de la publicité.

Chacun peut y trouver son bonheur et on comprend le succès d’une industrie aussi ingénieuse. Les siècles passent et il ne se dément pas, malgré une concurrence féroce. Bien intégrées à l’environnement qu’elles ont largement façonné, les plus anciennes survivent grâce à la qualité de leur implantation. Elles sont nostalgiques d’un passé où elles régnaient sans partage. Elles avaient colonisé le pouvoir séculier, choisissaient les rois, les défaisaient. Pour assurer leur domination, les plus malignes s’étaient même faites nationaliser, moyen commode d’éliminer l’hérétique avec l’aide de l’armée. Curieusement, aujourd’hui, les 2 plus antagonistes ont conservé cette mainmise sur les états qui les abritent et continuent d’imposer leurs lois de gré ou de force  Comme chez nous, au bon vieux temps de l’inquisition, elles continuent d’orchestrer des guerres de religion, des croisades contre les infidèles et éradiquent ceux qui ne croient pas comme elles. Ces religions-là sont tellement puissantes que l’OMC n’ose pas attaquer leur position monopolistique qui va jusqu’au refus de toute concurrence. Hormis celles-ci qui font peur à toutes les autres tant leur fanatisme, leur soif de domination paraissent inextinguibles, les autres religions sont plus tolérantes. Leur publicité est incitative, elles s’adaptent à une clientèle vieillissante en voie de disparition et la R et D fait dans le pragmatique, le charismatique pour attirer les nouvelles générations qui n’ont plus peur du ciel, habituées qu’elles sont à faire la guerre dans les étoiles, sur leur console. Leur succès est au rendez-vous, le concept n’a rien perdu de sa magie, la publicité est toujours mensongère, les ficelles toujours énormes, mais les promesses sont si belles, la vie si triste, l’avenir si noir et l’homme si bête que les églises feront toujours le bonheur des religieux.»


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