Souffrant d'une petite gène financière à la gréco-romaine,
j'ai salué, avec un enthousiasme qui vous aurait fait plaisir à voir, l'initiative de monsieur Draghi et sa décision de racheter, ad libidum, les créances
douteuses publiques et privées. J'ai décidé de le prendre au mot et de profiter,
moi aussi, de son geste charitable.
J'ai donc émis un chèque en m'en désignant comme l'heureux
bénéficiaire et d'un montant nécessaire et suffisant pour me tirer de l'affaire
empoisonnée où je m'étais fourvoyé. J'ai demandé à ma banque, moyennant sa
commission habituelle, de le présenter à la BCE. Compte tenu du risque de contagion
que ma faillite ferait courir, par effet papillon, je n'ai aucun doute quant à
la compréhension de monsieur Draghi à mon égard. La haute considération que je
lui ai toujours témoignée dans mes conversations publiques et privées devrait
jouer en ma faveur.
Je vous tiendrai au courant des résultats de ma courageuse démarche car elle pourra
vous inspirer et vous permettre de me rembourser l'argent que vous me devez.
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