L'industrie
horlogère a commercialisé le temps en le découpant en tranches. Par facilité,
elle les a faites d'égale durée. Cette planification feint d'ignorer que le
temps est élastique et varie selon le moment comme celui de la météo.
Ne
soyons plus esclave d'une machine comptable. Faisons la révolution temporelle
qui donnera au temps sa vraie valeur spirituelle.
Les
inconditionnels de la servilité n'en voudront pas. Ils garderont l'œil rivé sur
l'observatoire de Greenwich et continueront de ne jurer que par l'horloge parlante. Laissons
les vivre au rythme d'un balancier imbécile. Ils en ont fait leur maître et lui
obéissent sans perdre une seconde.
Il y aura
les quelques autres. Libérés de la menotte qui enchaîne leur poignet à une
montre, ils feront du temps un ami, un allié, un serviteur bienveillant, une
variable.
Cette
révolution pacifique n'exige aucun sacrifice et pas plus d'effort que la
conduite d'une voiture: vous accélérez ou ralentissez selon que vous êtes pressé
ou non. Traitez le temps de la sorte: avancez ou retardez-le.
Ceux qui trouvent que le temps passe trop
vite, calmeront son jeu en lui faisant prendre du retard, C'est le moyen de retrouver
le rythme qu'il avait dans la jeunesse. Les jours s'y étirent, interminables.
50 ans plus tard, ils apprécieront cette lenteur. L'impression que le temps courre
pour rattraper la mort disparaîtra. Il suffira de retarder la montre pour créer
l'illusion.
Dans les
moments d'ennui, vous l'avancerez, le
moment deviendra un instant et vous libérera de l'importun.
Apprenez
à régir le temps selon votre bon plaisir, vos besoins, arrêtez de le souffrir.
Demandez à votre horloger-bijoutier de vous fabriquer une montre impressionniste
et, s'il rechigne, allez voir en Suisse…
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