- "Je vous trouve fasciné devant cette pâtisserie, que se passe-t-il?"
- "En effet, j'ai du mal à arrêter de regarder l'étalage, je n'arrive pas à m'en arracher, regardez toutes ces merveilles: ces Paris-Brest, ces mille-feuilles, ces éclairs au chocolat, ces tartes au citron, ces opéras, ces macarons. Si je ne me retenais pas, je ferais une razzia et m'empiffrerais jusqu'à m'en étouffer".
- "Moi aussi, je suis gourmand et je trouve le spectacle très appétissant, mais je suis surtout choqué. Comment la mairie peut-elle tolérer une telle incitation à la gourmandise, obliger ces administrés à supporter une telle tentation. Elle se rend coupable d'une complicité avec le pâtissier qui est lui-même assez irresponsable pour encourager le diabétique à abandonner son régime, le maigre à devenir obèse, l'affamé à être encore plus affamé. C'est une invitation au crime, au fric-frac, au braquage.
Un pâtissier avec un si beau talent n'est pas un bienfaiteur de l'humanité comme un gourmand le pense, mais un provocateur de salive, de crampes à l'estomac, d'indigestion, de surpoids, de péchés capitaux. Il mérite la prison pour aujourd'hui et l'enfer pour demain. Si je ne me retenais pas, il passerait un mauvais quart d'heure et je le battrais à coups de son rouleau.
En attendant, moi je crois que je vais craquer pour un baba au rhum et un éclair au chocolat et vous?".
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