Le vertige vous plombe une carrière. Ainsi moi, qui au sommet d'un escabeau de trois marches, ai des sueurs froides, je n'ai pas pu, par sa faute, faire du théâtre et monter en haut de l'affiche. Au mieux, j'aurais dû me contenter d'être la doublure d'un hallebardier qui apparaît dans la scène 3 de l'acte 4 ou la main du concierge qui glisse le télégramme dans l'entrebâillement de la porte à la dernière scène d'un premier acte.
Ce sacré vertige m'a interdit aussi une brillante carrière dans le monde des affairistes. J'y aurais grimpé allègrement l'échelle des salaires jusqu'à des hauteurs à rendre jaloux Edmund Hillary, le premier vainqueur de l'Everest.
Toutes mes tentatives pour arriver à une position élevée échouèrent et je n'ai pas réussi - malgré des qualités que personne n'ose contester - à me hausser au sommet d'une pyramide.
Ce sacré vertige m'a interdit aussi une brillante carrière dans le monde des affairistes. J'y aurais grimpé allègrement l'échelle des salaires jusqu'à des hauteurs à rendre jaloux Edmund Hillary, le premier vainqueur de l'Everest.
Toutes mes tentatives pour arriver à une position élevée échouèrent et je n'ai pas réussi - malgré des qualités que personne n'ose contester - à me hausser au sommet d'une pyramide.
Le vertige m'a contraint à réduire mes ambitions et à rester confiné au plancher des vaches, au ras des pâquerettes, forcé à cultiver mon jardin. J'y ai enterré mes rêves de jeunesse, de richesses, de renommée, de grandeur. À son crédit, je lui dois de n'avoir pas eu la tentation de gravir la roche tarpéienne.
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