Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 2 janvier 2023

La  deuxième erreur irréparable arriva en 1492, quand Colomb découvrit l’Amérique. Imaginons ce que cette erreur de navigation eût épargné au monde si cette terre était restée incognita.

Tous les indiens continueraient de se promener dans leurs beaux paysages vierges. Ils couleraient, au Nord, au-dessus du Rio Grande, des jours paisibles, déambulant sur le dos de bisons domestiques, au milieu des immenses troupeaux qui brouteraient les plaines du Far West, fumant leur calumet en paix avec personne pour écrire le Dernier des Mohicans. Au Sud, les glorieuses civilisations Inca, Aztèque, Maya auraient continué de briller et d’enrichir le patrimoine de l’humanité. Les conservateurs n’auraient pas eu à piller les tombes pour meubler d’or et de poteries les vitrines des musées de Mexico et de Bogota. Nous aurions échappé au trafic de l’ébène, à la civilisation du rendement, de la chaîne, de l’argent, de la bonne conscience, du Coca-cola, du hamburger, de la bombe, à Guantanamo, aux subprimes, à la contagion, à l’effondrement.

Sans l’Amérique chacun serait resté chez lui y travailler. L’Europe se serait unie depuis longtemps, on n’aurait jamais pensé à s’y faire la guerre, Napoléon se serait contenté d’aller où on voulait de lui, Lafayette aurait fait la Révolution française sans s’occuper de celle des autres, etc.

Imaginer l’absence de cette découverte avec une Europe moderne dès le Moyen-âge fait rêver, éploré. On volerait déjà à la vitesse de la lumière. Plus d’Amérique pour dominer, empoisonner la terre, faire la guerre et le monde à son image : obèse, orgueilleuse, insatiable, peureuse, aveugle, sourde et n’entendant qu’elle-même. Tous les grands penseurs, les grands savants, les grands artistes seraient restés chez eux pour s’y exprimer librement, facilement sans craindre le bûcher, l’autodafé, l’inquisition, la bastille, sans croire les ignorants, les illuminés, les hallucinés.

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