Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 7 janvier 2023

VÉRITÉ ET RÉALITÉ EXPLIQUÉES AUX NULS

Les hommes diffèrent les uns des autres de nombreuses façons et l'on a les blancs et les noirs, les grands et les petits, les forts et les faibles, les riches et les pauvres, les optimistes et les pessimistes, les sadiques et les masochistes, les hommes et les femmes, les vieux et les jeunes, les travailleurs et les paresseux etc.. Jamais vous n'entendrez parler de la seule différence  qui mérite l'attention, qui divise la population  en deux entités qui s'opposent sur le principal: la vérité et la réalité. Le problème se résume en deux questions: pourquoi certains choisissent d'être dans l'erreur et ne voient pas la vérité? Pourquoi d'autres et parfois les mêmes refusent de voir la réalité et se comportent comme si elle n'existait pas? Vastes questions auxquelles nous ne savons pas répondre  mais que l'on peut illustrer par :

LA RELIGION

Pour certains, Dieu existe. C'est ce qu'ils appellent une vérité révélée. Par qui? Par son fils qui s'est fait homme il y a 2000 ans. Il en a profité pour édicter quelques principes qui, peut-on remarquer, étaient déjà connus depuis longtemps si on se donne la peine de lire des textes anciens venus de penseurs et de  philosophes grecs, indiens, chinois (des penseurs qui pensaient par eux-mêmes et ne se disaient pas enfants d'un dieu tout puissant). Les croyants en l'enseignement de Jésus explicités et développés plus tard par les docteurs de la loi, des sages pénétrés par le saint Esprit, la troisième composante du triumvirat (père, fils et saint esprit) sont persuadés, au point, pour certains, de consacrer leur vie, de la sacrifier pour d'autres, dans tous les cas, de manifester une grande dévotion, une adoration même à l'entité à laquelle ils croient. Leur vie est soumise aux commandements de charité, de bonté, d'amour du prochain tels que dictés par le créateur et les règles fondatrices de l'Église qui le représente sur terre et se charge de conduire le troupeau au paradis. Voyons qu'en est-il de la réalité de cette Église et ses fidèles.

La première est au service de sa religion qui prône les  très beaux sentiments déjà cités et la pauvreté, la tolérance, la chasteté etc. n'a eu , très rapidement que le souci de se développer, de devenir puissante, riche, conquérante . Pour parvenir à ce résultat tous les moyens ont été bons :  alliances avec le pouvoir dominant, éradication des religions existantes par une persuasion basée sur le glaive, le sang, les grands sermons , les croisades, les guerres de religion, l'inquisition, les autodafés et j'en passe. 

Quid des croyants: ils ne furent ni ne sont en restent: pour montrer ostensiblement tout l'amour qu'ils portaient à un Dieu qui leur recommandait la pauvreté, un fils de Dieu qui chassait les marchands du Temple et fustigeait les hypocrites, ils édifièrent des basiliques, des cathédrales, se firent appeler monseigneur, s'habillèrent de soie et d'argent, habitèrent des palais, cohabitèrent avec les rois, les reines, les empereurs, les dictateurs. On apprend que, ne pas ressembler aux 12 apôtres, des humbles pécheurs  sans beaucoup de sous et mal habillés, ne suffit pas à certains mais qu'en plus ils se comportent en privé comme ceux qu'ils condamnent en chaire, parfois en pire. Le corps ecclésiastique est si gangréné qu'il est atteint du sommet aux pieds et les mensonges d'État ne suffisent plus à cacher la réalité. Mais, me direz-vous, les ouailles sont préservées. Avec de tels principes, une si belle foi, on ne peut être que des anges de douceur, de bonté, de générosité. En effet, on peut rêver, mais la réalité est dérangeante et les martyrs d'hier firent de très bons conquistadors, des inquisiteurs très persuasifs, des croisés  exterminateurs très convaincus. Aujourd'hui, ceux qui restent, qui gardent leur foi n'ont pas réussi à changer la société ni modifier le comportement d'une église confite dans 2000 ans d'erreurs, d'errements, de mensonges et de mauvaise foi.

En face, il y a les non-croyants qui n'ont pas besoin pour vivre de croire l'incroyable, de suivre l'imagination d'hallucinés, de se prosterner devant des crucifix. Ils leur suffit de se prendre pour des animaux doués d'une raison chancelante, d'admirer la nature pour ce qu'elle est, d'admettre qu'ils ne sont que les fils et filles d'un père et d'une mère auxquels ils ressembleront. Ils ont suffisamment de raison pour savoir qu'ils  disparaîtront pour de bon sans avoir peur de se retrouver dans un enfer ou un paradis, des lieux magiques dignes d'un film de Walt Disney. Seuls des enfants ou des croyant peuvent y croire.

La politique fait subir le même traitement à la vérité et à la réalité. Elle relève du même processus psychologique. Il est basé sur le besoin de s'appuyer sur une idée qui va donner à beaucoup d'homme les clefs qui leur permettront de comprendre ce que l'existence attend d'eux. Ils écouterons la voix d'un parti inspiré par :

LE SOCIALISME : une belle idéologie qui prône la réduction des inégalités, l'abolition des classes sociales, aspire à un monde meilleur où il n'y aurait plus d'injustice.

La réalité s'étale dans l'histoire et devant nos yeux. Nul besoin de remonter à la révolution française ni  de se rappeler ce à quoi elle a abouti: la terreur. Un peu plus tard, on a eu l'avatar national-socialisme et son glissement inexorable vers le nazisme, Mussolini était aussi socialiste avant de devenir dictateur. Nous avons en France été longtemps conduits par des socialistes et après eux par des radicaux socialistes comme Chirac, Giscard, puis à nouveau par un socialiste qui n'aimait pas les riches quoique payant l'impôt sur la fortune ayant quelques biens mobiliers qui n'appartenait pas à un collectif de sans dents. Le résultat est palpable. Il suffit de regarder les dégâts qu'ils laissent derrière eux dans les institutions nationalisées héritées du socialisme pur et dur: l'EDF en charge du courant électrique est en faillite, ne sait pas entretenir son parc de centrales pour moitié en arrêt. L'éducation nationale, dirigée de façon socialiste ne sait pas apprendre à lire et écrire, enseigne pas ou mal les mathématiques, l'histoire, l'anglais etc. et ses profs de français seraient incapables d'écrire une dictée du niveau d'un certificat d'étude formule 1924. Les hôpitaux dirigés par des fonctionnaires ne peuvent plus assurer les soins, débordés par le manque de médecins après que leur pénurie avec le numerus clausus ait été organisée par ceux là même qui se sont chargés d'y palier. Incapables d'organiser l'économie dont ils se sont emparés des commandes, les socialistes conduisent les pays qu'ils dirigent à la faillite; à la misère, à la dictature. On comprend que ceux qui ne sont pas sensibles à ce type de charmes ne souhaitent pas avoir un socialiste à la tête de leur pays.

LE COMMUNISME. Comme toutes les précédentes c'est encore une belle idée : une  société sans classe où chacun reçoit de quoi subvenir à ses besoins. Pour arriver à ce merveilleux équilibre et cette juste distribution, tout le monde étant égal, on abolit la propriété privée et un parti communiste dirigera cette société et l'économie sous la dictature d'un prolétariat au service de la nation. Utopique au premier abord, cette construction savante le reste au deuxième et ne fonctionne pas. Le communiste ne change pas de nature et reste un homme avec toutes ses tares, amplifiées, semble-t-il. Mise en pratique, par des musiciens éclairés, la théorie accouche de la dictature d'un psychopathe avéré du nom de Lénine, Staline, Mao, Ceausescu, Kim père et fils etc., les morts se comptent par millions quand ce n'est pas par dizaines, l'industrie ne marche pas, une nomenklatura  se sert du pouvoir et ouvre des goulags pour ceux qui n'aiment pas le communisme etc... La réalité est effroyable. 

Il continue d'être aimé par des fanatiques sado-maso aveugles et sourds qui continuent de croire aux lendemains qui chantent. Un croyant a  la croyance chevillé au corps quel qu'elle soit. 

LE CAPITALISME : il est l'opposé des deux systèmes précédents puisque basé sur la propriété privée et la liberté d'entreprendre et de posséder. Il doit sa quasi-généralisation à l'échec des systèmes précédents incapables de tenir leurs promesses par la faute de leurs propres thuriféraire. La réalité du capitalisme n'a pas la beauté des mots liberté, indépendance, elle rime aussi avec la montée en puissance de la finance et la création de grandes, voire d'énormes, entreprises dont la richesse peut atteindre celle des États, qui deviennent monopolistiques et donc tuent la volonté d'entreprendre d'autres entrepreneurs qui pourraient les concurrencer, diminuer leur profit, menacer leurs dividendes. Pour continuer d'exploiter, d'extraire, de produire, il faut aussi avoir les mains libres et pour cela avoir la maitrise des lois, des mesures et le contrôle des forces de contrôle. Ce pouvoir économique commandité par le pouvoir financier doit contraindre le pouvoir politique à obéir à ses exigences. Quand on est aussi riche, il suffit pour cela de posséder les médias (journaux, télévision) et d'acheter la conscience des politiciens ou de financer leur arrivée au pouvoir. On sait depuis toujours qu'elle est une valeur négociable. Le grand capitalisme, celui d'État comme en Chine est aussi un dévoreur de libertés puisqu'il doit pour fonctionner et offrir des marges importantes produire à bas prix, donc payer le moins cher possible les ouvriers de ses usines. Les bas salaires ne sont pas loin du travail forcé du temps des colonies ou de celui des cueilleurs de coton dans les plantations d'Alabama du temps jadis. On comprend que la lutte entre un capitalisme et un socialo-communiste puisse dégénérer aussi facilement qu'entre les tenants de deux religions différentes en une guerre sans merci.

LE LIBÉRALISME : il est un  cousin germain du capitalisme  comme le communisme l'est du socialisme. Il repose sur la responsabilité individuelle et la défense de ses droits fondamentaux qu'aucun pouvoir ne peut violer dans la limite où ils n'entrent pas en conflit avec ceux d'un autre. Le mérite est le fondement de la hiérarchie. Chaque individu doit supporter les conséquences de ses choix et de ses actes. La liberté est le maître mot de cette doctrine défendue par une élite, intelligente, riche, indépendante, de tous temps. Elle est séduisante. Malheureusement, ils sont une minorité et la société comprend surtout des individus qui ne brillent pas par leur esprit d'initiative, le sens des responsabilités et une capacité à décider de ce qui est bien ou mal pour eux et les autres. La grande faiblesse de cette philosophie est de ne pas tenir compte de la qualité globale de la société . Elle est incapable de coopérer volontairement avec les autres, de respecter le pluralisme etc.. Une fois de plus, la liberté des uns, leur vérité qui pourrait être celle de tous tant elle part d'une bonne idée se heurte à la triste réalité qui est que la majorité est égoïste, réfractaire à l'idée de liberté, de tolérance et ne veut pas supporter les conséquences de ses choix et de ses actes,  bases du libéralisme. Le socialisme, le communisme  sont  conscients, eux,  de cette réalité et c'est la raison de leur popularité. Ils ont trouvé là le moyen de limiter la liberté au nom du bien collectif. Beau programme qui ne peut qu'enthousiasmer un pauvre, sans esprit d'entreprise ou les paresseux ou ceux qui aiment la servitude, une attitude honteuse mais très répandue.

CONCLUSION : "tout ce que vous nous racontez revient à dire que la pratique trahit  la théorie, que bonne au départ, elle est toujours pourrie à l'arrivée."  "Exactement, toutes les religions, les politiques veulent apporter le bonheur au genre humain pendant la vie ou après la mort. Les contraires arrivent très vite: goulag, racisme, pauvreté, nomenklatura, inquisition, guerres en tous genres etc... car, la réalité ne change pas ceux qui ont été éblouis au point de ne pas voir ce que donnent leurs phantasmes dans la réalité. Ils entrent donc en guerre avec ceux qui ont vu l'évidence, n'en veulent pas, cherchant ailleurs un moindre mal."

"Pourquoi cette discordance? "

"Toujours l'éternelle division en deux. D'un côté, on a ceux qui  voient ou pas la discordance, l'acceptent car ils en profitent. Ils sont du parti, de la nomenklatura, des privilégiés, des dominants. Ils  donnent les ordres, reçoivent les dividendes. L'orgueil est aussi un puissant moteur. Se faire appeler son Excellence, monseigneur, monsieur le directeur, monsieur le président flatte n'importe quel ego. La bêtise est également à l'œuvre. Sans limite dans l'espèce humaine, la politique et la religion lui ont offert un champ de manœuvre infini dans la largeur et la longueur. Elle fait croire n'importe quoi et suivre n'importe qui. C'est le côté lémurien de l'être humain, tapi dans un repli de son cerveau reptilien. De l'autre côté, il y a les esprits critiques, curieux, indépendants. Ils n'aiment pas les idées reçues, les slogans, les litanies, les sermons, les discours, les grandes gueules, les beaux parleurs. Normal qu'ils n'aiment pas leurs contraires, ne veulent pas être comme eux, serviles, idiots, prisonniers, coupables, victimes."

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