En fixant une date-butoir à l'éternité, on aurait un point fixe dans le futur à laquelle on pourrait se raccrocher plutôt que de référer au calendrier grégorien et à la mort du Christ. On pourrait parier sur l'avenir en choisissant 1 million d'années avant la fin du calendrier, celle-ci étant fixée arbitrairement à cette date par commodité. 2023 devient moins 1 million avant sa fin. On abandonnerait une datation progressive mais passéiste qui fait vieillir et rappelle tant de mauvais souvenirs par une fixation rétrograde du temps qui, à l'inverse, rajeunit, projette dans le futur, le progrès, la modernité. Cet abandon d'une vieille lune donne un but à l'humanité en lui rappelant en permanence qu'elle est lancée dans une course contre la montre avec comme échéance la fin du monde. Tout faire pour la retarder, l'empêcher deviendra ainsi un besoin, un challenge, une obsession et lui fera prendre les bonnes décisions.
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