Hier, le directeur de conscience était fort respecté. Nourri de la sagesse des pères de l'église, imprégné de la sainteté des quatre évangiles, éduqué dans le respect du droit canon, il répondait aux interrogations, dictait la conduite et dissertait sur le respect de la tradition, la prééminence du rituel sur le factuel, etc..
Aujourd'hui, le métier a disparu, avalé par la montée de l'inconscience collective. L'abandon de l'in-vivo au profil de l'in-vitro dû au remplacement du réel par le virtuel a donné aux problèmes une solution algorithmique instantanée infaillible. Certains se sont reconvertis dans l'aide aux ménages en difficulté, l'enseignement de la littérature araméenne, le recyclage des idées mortes. La plupart ont préféré pantoufler dans l'informatique, la menuiseries et la pompe à chaleur où le manque de personnel qualifié se fait cruellement sentir.
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