Les jours d'aujourd'hui font le bonheur des gens qui aiment être malheureux. Ils n'ont jamais été aussi gâtés. Les mauvaises nouvelles sont quotidiennes. Les catastrophes annoncées ne sont jamais en retard. Les prédictions apocalyptiques se réalisent ponctuellement. On a, fidèles au rendez-vous: le changement climatique, la montée des eaux, la baisse de la nappe phréatique et des rivières souterraines, les crises énergétique, démographique, politique. L'eau, la nourriture, le bon air, le pétrole, l'électricité commencent à manquer comme le travail des travailleurs remplacés par les robots. Les femmes ne veulent plus des hommes qui s'en passent. Il n'y a plus d'enfants et les parents sont aux abonnés absents. Tout s'effondre, se disloque, s'atomise. Il n'y a que la fin qui tarde, soupirent-ils, gémissant de plaisir à l'idée de disparaître.
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