Les agences immobilières, pour se refaire une santé, vantent le charme bucolique de la vie à la campagne pour y attirer les bobos parisiens et leur vendre, à prix d'or, une grange délabrée, un château en ruine ou un moulin inondé, entourés de 2 hectares d'une prairie de chiendent et d'orties. Ils découvrent trop tard l'air embaumé par les remugles du lisier épandu alentours sur les chaumes de maïs, le chant des oiseaux couverts par le bruit furieux des tracteurs John Deere de 500 chevaux éventrant la terre épuisée par les engrais NKP de la Gaec, la plus proche voisine qui cultive 3000 hectares d'un seul tenant avec un élevage hors sol de 5000 veaux. Le silence qui revient le samedi et le dimanche ne sera troublé que par les hurlement des chasseurs qui ne couvrent pas les aboiements de leurs meutes de chiens assoiffés de sang qui cherchent à débusquer les rares lapins malades qui essaient de survivre et les faisans d'élevage relâchés la veille au soir pour faire croire que la campagne est encore habitée par ses hôtes d'origine.
Si vous passez dans le coin, arrêtez-vous, mais pensez à vous faire vacciner contre la fièvre aphteuse, le tétanos, l'hépatite du cochon. On se préserve facilement de l'attaque du frelon, de la morsure de guêpe et de la piqure du moustique fou d'Asie avec une combinaison intégrale ignifugée.
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