Le général de Gaulle a gouverné la France de 1958 à 1969. En 11 années, il l'a sortie d'une guerre, a rétabli ses finances, en a fait la troisième puissance nucléaire avec une force de dissuasion à base de bombes atomiques A et H logées dans les silos du plateau d'Albion, dans les sous-marins nucléaires lanceurs de missiles, sous les Mirages IV, la troisième puissance spatiale en envoyant un satellite autour de la terre. Ses gouvernements, sous son impulsion, n'ont pas fait que rétablir les finances, ils ont été à l'origine de la première centrale marémotrice du monde, du développement de l'avion de ligne franco-britannique supersonique Concorde, du lancement du transatlantique "FRANCE", des premières centrales atomiques françaises, de la création du CNES, d'une politique hospitalière innovante avec l'instauration du plein temps, du ministère des affaires culturelles avec André Malraux comme premier titulaire. Il a imposé une politique d'indépendance en sortant de l'Otan et pris ses distances avec l'impérialisme yankee, a rapproché la France de l'Allemagne, avait une voix qui retentissait et était entendue. La France était redevenue une nation respectable et respectée. Ce président avait une devise: "un seul guide, la FRANCE".
La personne qui gouverne la France depuis 8 ans a une autre envergure. Il restera aussi dans les mémoires pour d'autres raisons. Son irruption sur la scène politique passerait pour miraculeuse si elle n'avait pas été minutieusement préparée par des virtuoses du marketing, de la publicité, encadrés par des spécialistes affutés dans la manipulation du cerveau à grande échelle. Cette équipe disposait de moyens illimités alimentés par le budget de l'État (il en était le ministre) et par des sponsors désintéressés comme tous les sponsors. Il est élu facilement président de la République après que son principal concurrent eut été habilement habillé d'un costume cravate taillé pour l'occasion par une officine spécialisée dans les coups tordus qui l'a discrédité à la bonne mesure. Le mandat commencé dans l'euphorie déclenchée par la perspective d'une entrée dans la modernité, le renouveau, un remake de la Renaissance, s'étiola au fil des des catastrophes, d'une épidémie. Le génie financier annoncé se révéla être un panier percé, dépensant sans compter un argent emprunté, à la façon des surendettés ou des joueurs qui ne savent pas arrêter de parier. De tous ses faits d'armes, il en est un qui restera dans les annales en inventant un concept jusqu'alors jamais usité: le tout en même temps. Il voulut, croyant travailler dans le génial, faire disparaître du paysage politique la droite et la gauche en créant un nouveau centre où les extrêmes se dissoudraient par une opération alchimique. Jusqu'à présent, on avait connu un président dit de gauche qui pratiquait une politique de droite, un autre de droite l'orientait à droite. Tous trahissaient leurs électeurs, obligés par la conjoncture, l'irresponsabilité, la lâcheté, la paresse etc. Sous son impulsion et au lieu de renaître comme il l'avait juré promis, le pays commença une descente aux enfers. Quelques catastrophes inopportunes n'améliorèrent pas le moral des français mais ce fut surtout une politique monétaire désordonnée qui acheva de le discréditer. Il tenait en effet table ouverte et dissipait en subventions, en cadeaux pour étouffer le hargne sociale, satisfaire des demandes patronales, financer une guerre étrangère... Le bilan est sans appel:
- la dette publique a explosé,
- la désindustrialisation a continué,
- l'éducation nationale éduque de moins en moins, avec un effondrement des mathématiques, autrefois un point fort,
- une gestion calamiteuse et couteuse de la crise du Covid,
- une augmentation des inégalités avec un enrichissement des milliardaires, un appauvrissement des classes moyennes, une paupérisation de la classe populaire une augmentation du nombre des très pauvres,
- une immigration non maitrisée accentue le désordre et les tensions sociétales.
- la destruction de la diplomatie française avec la disparition de son influence en Afrique,
- la dégradation de l'image présidentielle par un exhibitionnisme histrionique, du personnel politique par le spectacle de son incapacité à comprendre l'importance du compromis pour trouver un consensus. Il laissera, le jour de son départ, un pays désindustrialisé, endetté, déprimé moqué, dépendant.
L'histoire retiendra qu'un homme peut, quand il est fier, courageux, volontaire, qu'il a des vraies valeurs, qu'il aime son pays, restaurer sa grandeur et, s'il est orgueilleux, manque de volonté, de courage, a de fausses valeurs, le faire sombrer dans le déclin.
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