L'IA adulte surpasse beaucoup, pour les optimistes, d'une façon inimaginable pour les pessimistes, les possibilités intellectuelles de l'être humain. Dans tous les cas, elle remplacera ce qui actuellement a besoin d'une réflexion pour fonctionner. Les gens qui se donnent la peine de penser connaissent déjà l'avenir de l'humanité. Ils savent que son destin est, dans une génération, d'être remplacée par des robots pensant mieux, plus vite que le plus savant des savants. Infatigables, increvables, bon marché et prêts à tout, ils seront, à la maison, dans la cuisine pour cuisiner, au salon pour faire la conversation et jouer aux échecs, dans le lit pour un câlin. Il soigneront mieux que la faculté de médecine réunie en session plénière, plaideront plus éloquemment que les ténors du barreau, résoudront tous les problèmes à la vitesse de l'éclair. Le sort de l'homme reste en suspens car il dépend de qui l'emportera: son intelligence ou sa bêtise dans les décisions qu'il peut encore prendre: soit il garde la maîtrise du commandement et maintient l'IA à la place de serviteur surdoué et dévoué, soit elle prend le pouvoir avec le risque de constater que l'homme est un parasite dangereux, couteux, inutile et qui a fait son temps.
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