On se couvre de honte chaque fois que l'on fait une bêtise, que l'on se trompe, que l'on commet une faute, une erreur, que l'on ment, que l'on triche, que l'on détourne les yeux pour ne pas voir une ignominie. À la fin, la honte nous écraserait si on ne la combat pas à coups de bonnes actions, d'actes de bravoure, de gestes de reconnaissance, de demandes de pardon, d'absolutions, de doigts d'honneur à l'injustice, à la bêtise, à l'hypocrisie, à l'égoïsme. Le ridicule est, au contraire, facilement supportable car il allège au lieu de peser tant l'absurde, le saugrenu, le déraisonnable qui sont son apanage, délivrent du conservatisme, du conformisme, qui engluent le tout-venant sous le poids de la routine, de l'habitude, de l'immobilité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire