Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 5 novembre 2025

MON REPAS QUOTIDIEN

La satisfaction béate qui suit le plaisir d'avoir dégusté, comme tous les jours, un  bon repas provoque une progression dans l'expression  de mon contentement qui se traduit par un sourire franc quand j'ai fini la tarte aux poires conférence compotées avec 200 grammes de Roquefort Société arrosée d'un Chinon de la Dioterie de Joguet. J'embrayai par le plat de résistance constitué d'une escalope de veau à la normande. Sitôt avalée la dernière bouchée et éclusé l'ultime goulée d'un verre de Puligny-Montrachet (la rondeur beurrée du Chardonnay se marie bien à la sauce crémeuse) j'éclatai d'un grand rire du genre tonitruantLe plateau de fromages bien qu'indigne de la table de Louis XIV ne suscita qu'un regard plein de regret et je ne succombai pas aux attraits d'un Sainte-Maure, à l'appel d'un vieux Salers pervers et d'un Reblochon qui voulait en finir.
Enfin arriva le temps des desserts. Il avait été précédé, cela va de soi pour moi mais pas pour tout le monde, d'un trou normand authentique afin de remettre la bouche en état d'apprécier le sucré. Je rappelle aux ignorants qu'il s'agit de boire cul-sec un verre de calva et de le faire suivre d'un sorbet de pomme verte afin de faire pleurer les yeux et sourire l'estomac, selon le dicton du coin. Fin prêt après avoir été purgé de la sorte, je salue par un grand éclat de rire l'attaque de la descente vers le paradis des gourmands par une mise bouche peu sucrée avec une tartelette aux framboises du jardin posées sur une pate brisée doublée d'une couche de frangipane et couronnée par une chantilly bien fraîche. La salive se remet à couler et je peux entamer une forêt noire dont j'aime la noirceur parce qu'elle est chocolatée. Sitôt terminée ma promenade dans le land du Bade-Wurtemberg, je termine (les meilleures choses ont une fin) par un millefeuille inversé dont le craquant me réveille et m'invite à faire une sieste pour digérer en paix.  

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