La victoire par KO de la science mathématicienne sur l'art littéraire est due à la supériorité des chiffres sur les lettres. Elle n'est pas seulement quantitative avec son nombre infini face à la chétivité de l'alphabet mais a une qualité intrinsèque puisqu'elle se passe de dictionnaire et qu'elle lui permet de se multiplier, de s'additionner, de se diviser sans une faute pour peu que les opérations soient faites par ordinateur. Les mots, eux, en sont incapables et les phrases qui les empilent regorgent de fautes d'orthographe, de grammaire, de ponctuation et peinent à exprimer le fond de la pensée à moins d'être un génie de l'écriture. C'est le règne de l'approximatif, du relatif. Les traductions sont pleines de traitrises. Les chiffres ne tolèrent, eux, que l'exactitude, l'objectivité, la rigueur, la discipline. De là, viennent la force, la grandeur, le prestige, la domination des chiffres et la capitulation de abc...xyz.
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