Si au début on n'a rien, il suffit qu'un peu soit gagné, donné pour que l'instinct de possession ne s'empare et devienne le maître de nous. Il lui en faut aussitôt davantage car, y ayant gouté, l'envie est venue et plus rien ne l'apaisera. Le pli est pris, l'engrenage s'est ébranlé, le mouvement est en route, la course est lancée, on l'espère sans limite.
Le désir mimétique est à l'oeuvre, aveugle, insatisfait, insatiable.
Pour éviter l'escalade, restons au début, ne montons pas dans le train, contentons-nous de ce que l'on n'a pas. Pour ne pas succomber à la tentation, observons ceux qui n'ont su résister. Leurs obsessions sont obscènes, leurs agitation bronwienne, leurs occupations dérisoires, leurs satisfactions minables. Ils feraient pitié s'ils n'étaient pas aussi antipathiques avec les autres qu'ils le sont avec eux...
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