La mort clôt par KO un combat truqué dès le début puisqu'on en connaît la fin. On s'aperçoit vite qu'il était douteux. Il suffit de regarder les spectateurs. Intéressés au premier round, ils s'en détournent sans attendre le second pour aller ailleurs. Ils nous laissent seul avec nos deux petits poings en face d'un colosse qui donne ses coups en faisant semblant de ne pas voir, mais sans nous manquer. On esquive, on essaie de durer, de tenir debout, on récupère dans les temps morts. Parfois on marque des points, le plus souvent on encaisse, mal. À la dernière mise au tapis, on ne se relève pas, le gong ne nous sauve pas cette fois-là. Sonné, couché, on est bon pour l'enterrement.
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