On a deux vies.
Une vie professionnelle où l'on obéit à des codes, des lois, des commandements, des règlements, un mode d'emploi qui nous font agir mécaniquement et donner la solution au problème comme on l'a apprise.
Une vie privée où l'on obéit à des envies, des désirs, des besoins, des pulsions qui nous font manger, boire, nous amuser, dormir et agir selon notre bon plaisir.
Cet après-midi, l'IA va bouleverser cet emploi du temps en faisant disparaître notre première occupation. Plus performante, appliquant la lettre sans se tromper, elle n'aura pas notre paresse, nos aveuglements, notre bêtise et fera tout parfaitement dans les services privés et publics.
Réduits à notre seule personne, retraités de naissance, on aura du mal à passer son temps à ne rien faire. Il faut espérer que l'IA enrichie d'une imagination synthétique saura trouver un dérivatif à l'ennui qui nous sauvera de l'aboulie, de la dépression, du désespoir.
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