Il est de bon ton de s'émerveiller de la variété qui règnerait dans l'espèce humaine. Elle surpasserait les autres et les araignées, les canidés, les félidés, les requins, les microbes et beaucoup d'autres pourraient aller se rhabiller. L'homme se trompe une fois de plus et nous allons démontrer sa grande uniformité, son unicité, sa banalité en montrant les points communs entre un fils unique célibataire athée pédophile à tendance zoophile de la Nouvelle Zélande avec un polygame, père de familles nombreuses, animiste, animé de sentiments patriarcales et sis à Nogent-le-Rotrou.
Les principaux sont physiques et organiques et nous commencerons par les besoins communs: respirer, boire, manger, pisser, exonérer, dormir, se déplacer en marchant, parler, se taire, rire, pleurer, souffrir, mourir. On pourrait ajouter que certains en partagent d'autres et votent, jouent au foot, aux cartes, défilent, font la guerre.
Les traits semblables affectent aussi la pensée et les comportements. Ils ont peur du danger et fuient devant quand il est imminent ou qu'il se présente, craignent les catastrophes naturelles, prient les mêmes dieux sous des noms différents (Shiva ici, la Vierge Marie là), croient aux mêmes choses (la métempsychose ou la résurrection). Ils ont les mêmes centres d'intérêt et ils étudient tous les mathématiques, la physique, la chimie, l'anglais. Ils racontent les mêmes histoires et il n'y a que la langue qui change. Il leur suffit d'une traduction pour se comprendre. Ils voient les mêmes films hollywoodiens, écoutent la même musique, mangent la même nourriture dans les Mac-Do.
Si les hommes se comportent comme s'ils ne se connaissaient pas, qu'ils étaient différents comme les chats des chiens, c'est qu'ils ont un caractère commun qui leur est fatal: la bêtise.
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