L'hypothèse sérieuse qui agite le milieu des philosophes (Nick Bostrom) suggère que nous vivons dans une illusion et que la vérité est que nous n'existons pas. Elle a, entre autres mérites, celui d'expliquer tous les mystères. Elle nous dit :
- d'où nous venons: nous sommes une fiction issue d'une imagination plus fertile que la nôtre;
- ce que nous faisons: nous passons notre vie dans un jeu vidéo en 4 dimensions;
- où nous allons: là où le programme en a décidé après des péripéties prévues dans le scénario avec un retour, à la fin, dans le néant d'où on nous avait tiré.
Mais, direz-vous "qui tire les ficelles?".
"On n'en sait rien pour la bonne raison que l'on n'a pas jugé bon de nous l'apprendre, sans doute pour rendre le jeu plus réaliste et de la même façon qu'un outil ne sait rien de la machine qui l'a fabriqué".
Comme toute les idées révolutionnaires, celle-ci ne plaît pas et aura du mal à s'imposer. Ses implications sont pourtant séduisantes puisqu'elle fait de nous une fiction qui nous rend irresponsables. Agissant sur commande, nous voila délivrés du péché originel et de ceux qui suivent. Le coupable est celui qui tire les manettes, un beau salaud.
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